Friday, February 3, 2012

Encore un méga-hôtel, cette fois-ci à Baie-du-Cap



En 1994, une experte de l'ONU déclare que Maurice a atteint son seuil de tolérance touristique. 

Presque 20 ans plus tard, Maurice continue d'autoriser la construction d'énormes hôtels, tous sur le même modèle, dans les derniers sites encore non construits. Objectif: 2 millions de touristes d'ici 2015.

N'est-il pas temps de nous interroger intelligemment sur l'avenir de ce pays? Combien d'hôtels Maurice peut-elle encore supporter? Combien de paysages restera-t-il aux Mauriciens? Peut-on aménager un pays uniquement en pensant aux besoins d'étrangers de passage? Ne peut-on les acceuillir autrement?

Le charme de Baie du Cap tient à sa plage tranquille longée par une route peu fréquentée. Avec l’hôtel, le petit village de pêcheurs deviendra un tas de maisons tristement alignées le long d’un énième mur de prison qui occultera la mer.



Ci-dessous, un article de l'Express du 2 février 2012 (en francais expurgé):

"Les groupes hôteliers d’envergure mondiale Carlon et Rezidor projettent d’ouvrir un hôtel à Maurice. Ils possèdent un parc de plus de 1 300 hôtels dans 80 pays à travers le monde.

L’hôtel sera situé à Baie-du-Cap et comprendra 80 suites. Il opérera sous le nom Hotel Missoni Mauritius. Premiers clients en 2014.

L’hôtel aura un accès direct à 650 mètres de la plage. Il comprendra les installation habituelles : plusieurs piscines, spa, gym, courts de tennis, mini-club et salles de réunion « pour les hommes d’affaires » (sic). Missoni Mauritius proposera aussi les activités habituelles : sports aquatiques, pêche au gros, golf.

En Afrique, le groupe Carlson Rezidor compte 44 hôtels dans 17 pays."

Baie du Cap, encore vierge à ce jour

Commentaire d'un lecteur de l'Express réagissant à l'article ci-dessus (Traduction du créole) :

Assez !
Par Ajay :
De grâce  arrêtez la construction d'hôtels dans ce pays. Il ne restera bientôt plus un centimètre de côte aux Mauriciens. Les politiques et leur famille ne font rien dans ce sens car ils ont déjà leurs villas ‘pieds dans l’eau’. Pendant ce temps, le peuple doit se battre pour chaque centimètre de plage encore libre (sans compter que maintenant une partie des plages est aussi occupée par des loueurs de transats pour touristes). J'encourage les Mauriciens à faire comme moi, c'est à dire à aller s'installer sur les plages devant les hôtels quand ils vont passer une journée à la mer. Compatriotes, ne vous laissez pas faire ! Sinon, nous n'aurons bientôt plus que les bords de rivière si ça continue.

Mise à jour 03.02.2012: Ce commentaire a disparu du site web de l'Express.


Baie du Cap, 1970's




Statistiques sur le tourisme a Maurice:
1974-2011



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