Monday, September 23, 2013

Maurice, Le Tigre de l'Ocean Indien

Stella Clavisque Maris Indici

Il était une fois Maurice, l'Etoile et la Clef de la Mer des Indes... 

1715...

1810...

1968...

...2013

Aujourd'hui, Maurice est le Tigre de l'Ocean Indien.

Son modèle? Les Dragons d'Asie du sud-Est

Allons voir de plus près cet exemple à suivre selon nos dirigeants:

Ci-dessous: Hong Kong





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Maurice, c'est aussi les Mauriciens de demain. 
Ceux d'aujourd'hui sont trop souvent indignes de leur pays, 
car c'est cette petite élève de Pointe aux Piments qui, demain,  
et ses enfants et petits-enfants apres elle, 
connaitront le revers de la médaille des décisions de courte vue d'aujourd'hui.


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Sunday, September 22, 2013

La "Château de Propriété" devient un bunker

Le vieux jardin du château en 2006. Il a été détruit en 2013 
Ci-dessous photos avant - après 

Omnicane (la holding détenant Mon Désert, Mon Trésor, Higlands, Bénarès) a fait raser le château de Plaisance. Cette maison ancienne et son énorme jardin étaient situés tout près de l'aéroport.

On oublie facilement que Plaisance est avant tout le nom d'une propriété sucrière avant d'être celui d'un aéroport. Pour la petite histoire, la grande maison coloniale de Riche en Eau se trouvait aussi à Plaisance où elle fut construite en 1870. En 1890, le père d'Edgar de Rochecouste achète la maison de la famille de Bissy, la démonte et la reconstruit à Riche en Eau. C'est la maison que nous connaissons aujourd'hui. Dans le processus, la maison qui comportait deux étages en a perdu un. Mais a gagné le plus beau jardin privé de l'ile.

Plaisance avait néanmoins conservé son "château", selon la tradition orale du sud. Omnicane, le conglomérat qui le possédait, n'a pas jugé bon de le transmettre aux générations futures. Le bâtiment principal a été démoli, le grand jardin fleuri a été détruit et transformé en parking, et un gigantesque blockhaus en béton de 5 niveaux domine désormais à des kilomètres le paysage de la région. 

L'architecte est le cabinet Macbeth Architects & Designers, déjà responsable de la désastreuse rénovation du Réduit Le château du Réduit, un cher massacre. et de l'IRS Azuri qui ne mérite aucun qualificatif AZURI a tué Haute Rive

Omnicane cherche maintenant à construire des IRS, vieux projet pour l'instant frémissant. Des centaines d'appartements et maisons en béton, des hôtels... Tout le littoral sud est concerné par les IRS, puisque celui d'Omnicane sera coincé entre l'IRS de la Cambuse (60 arpents bientôt bétonnés par le groupe Currimjee Jeewanjee), et celui de Savannah (Groupe Espitalier Noel, déjà responsable des IRS de Rivière Noire - La Balise Marina, West Island Ressort) 

Pour le château de Plaisance, c'est trop tard, tandis qu'à un jet de pierre, le vieux campement du Bouchon et ses plages désertes, propriété d'Omnicane, sont toujours vierges de béton. Mais pour combien de temps? 

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Rappelons que la holding InterContinental Hotels Group (propriétaire de Holiday Inn) possède déjà à Maurice l'Hotel InterContiental de Balaclava qui a détruit le lagon et défiguré la côte - voir notre article, vidéo à l'appui: Hotel Intercontinental, Balaclava

Pour en savoir plus sur les IRS du Sud (Omnicane, Currimjee Jeewanjee, Espitalier Noel): 

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Riches / pauvres, blancs / noirs / jaunes, bêtes ou malins: 
nous sommes tous responsables du sort de Maurice, a.k.a. Bétonland.

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AVANT 
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APRES 
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Saturday, September 21, 2013

La désinformation, une plaie pour Maurice

Quel avenir intellectuel pour les enfants mauriciens, élevés au pays où on ne dit rien?

UNE HAGIOGRAPHIE SINON RIEN
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La désinformation dont sont victimes les Mauriciens est l'un des grands scandales de ce pays. Cette désinformation est à la genèse du projet Maurice, derrière la carte postale. Car pour le bien d'un pays, il faut dire les choses telles qu'elles sont. Sans diagnostique, pas de traitement possible.

Cette désinformation prend deux formes:
-  1/ passer sous silence complet certains faits d'actualité 
- 2/ reproduire tel quel les conférences de presse et autres matériaux encensant systématiquement tous les nouveaux projets notamment de "développement", sans jamais les remettre en question. La Mauritius Broad Casting Corporation est la reine en la matière.

UN EXMPLE CONCRET
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On croit rêver: 24 heures après l'article de Maurice derrière la carte postale sur l'hôtel Zilwa Attitude, le Mauricien décide à son tour de publier son article sur ce même hôtel. Il s'intitule "Calodyne: Les Creolias Hotels sommé de respecter sa EIA Licence"-http://www.lemauricien.com/article/calodyne-les-creolias-hotel-somme-respecter-sa-eia-licence

Cet article est un SCANDALE pour 2 raisons:

1/ Avez-vous remarqué, les noms diffèrent. Mais il s'agit bien de l'Hôtel Zilwa Attitude, dont l'ancien nom est Les Creolias. Ce nom a été changé par la direction avant même l'ouverture notamment à cause des polémiques dont il est l'objet. Ecrire un article sur les Creolias - dont personne ne se souvient - alors qu'il s'agit de Zilwa - dont on sait qu'il va ouvrir prochainement à Calodyne, c'est mal faire son travail de journaliste. Cela revient à dédouaner Zilwa, vierge de tous maux, des méfaits du grand méchant Creolias

2/ Bien pire encore, on s'attendait (ENFIN) à un article dénonçant le scandale écologique que représente cet hôtel (voir notre article: Zilwa: Calodyne ne lui dit pas merci). Eh bien non: l'article du Mauricien signale seulement que les travaux... genèrent de la poussière, ce qui importune le voisin. 
- Et les dommages irréversibles faits à l'écosystème du lagon? Pas un mot. 
- Et le fait que la cote est défigurée à tout jamais? Pas un mot non plus...

En conclusion, 
- ni le Mauricien 
- ni le Ministère de l'Environnement (qui a octroyé le permis EIA* à Zilwa) 
- ni le groupe hôtelier Attitude 
ne trouvent rien à redire sur le mal fait à cette partie de la côte mauricienne.

L'avenir de Maurice, c'est pas gagné. 

*EIA: Environmental Impact Assessment, permis octroyé sur dossier par le Ministère de l'Environnement nécessaire  au démarrage notamment des travaux des projets hôteliers ou immobiliers.


Friday, September 20, 2013

2006: l'état mauricien détruit la plus grande maison coloniale de l'ile


Ci-dessus: la Royal Navy Children's School dans les années 1970
Dossier photo complet sous l'article

En 2006, l'état mauricien décide de faire démolir la plus grande maison coloniale de l'ile dont il est propriétaire. Construite entièrement en bois imputrescibles, en bon état général malgré l'absence total d'entretien de la part de l'état, elle ne demandait pourtant que peu de rénovation. Il faut dire que l'état n'entretient aucun des édifices anciens dont il a la charge ce qui, dans un climat sub-tropical comme Maurice, précipite leur fin.

Cette immense maison, c'était l'école Maurice Curé, à Vacoas... Sa longue varangue circulaire était décorée de motifs art-deco, version tropicale. La balustrade en bois était aussi de style art-deco, la maison ayant été construite au début du XXe siècle. La varangue était soutenue par des dizaines et des dizaines de colonnettes en teck peintes en blanc.

Les enfants des fonctionnaires britanniques, qui habitaient principalement Vacoas, fréquentaient cette école jusqu'à leur départ définitif en 1975, quelques années apres l'indépendance de l'ile. Les élèves mauriciens en uniformes à carreaux écossais prirent la relève jusqu'à la disparition de cet élément majeur du patrimoine de la ville, et de notre pays.

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2013. A la place, un poutou en béton. Quant aux éléments les plus beaux du bâtiment disparu, ils attendent dans un garage du nord de l'ile qu'on vienne leur donner une seconde chance: portes, fenêtres, éléments décoratifs, planchers en teck...


Pourquoi détruire systématiquement? Pourquoi vouloir arracher à cette ile tout ce qui en fait la beauté?

Tous les jours, l'état continue chaque jour de détruire cette île à travers:
- ses propres destructions
- les permis de "développement" qu'il octroie (funestes EIAs...)
- et le chacun pour soi qui règne à Maurice en matière de construction et d'aménagement du territoire, encouragé par l'état qui ne légifère pas en la matière et en donne le pire exemple.

Adieu mon pays.

Galerie Photo

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1. ANNEES 1960 - 70
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Ci-dessous: une photo et le bulletin de note de Steven Ayling, élève de la Navy School ainsi que se nommait l'école à l'époque. Son père travaillait pour le HMS Mauritius basé à Vacoas. 
La famille Ayling vécu à Maurice quelques années avant de repartir pour la Grande-Bretagne, pratique courante pour les familles de  fonctionnaires britanniques avant l'indépendance. 





Ci-dessous: photo de classe en 1973 (thank you John Goree)

Ci-dessous: vers 1969

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2. ANNEES 1980
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Ci-dessus: une varangue de 100 mètres de long





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3. ANNEES 2010
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No comment...











Thursday, September 19, 2013

Zilwa: Calodyne ne lui dit pas merci


L'Hotel Zilwa (ex-projet Les Creolias) ouvrira bientôt - voir à ce sujet:  A Calodyne, les pêcheurs ne veulent pas qu’on bouleverse le lagon


VOIR PHOTOS AVANT - APRES
EN BAS DE L'ARTICLE

1. SEUIL DE TOLERANCE TOURISTIQUE
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Lorsqu'en 1994 une experte de renommée mondiale estimait que Maurice avait atteint son seuil de tolérance touristique, les hôteliers mauriciens feignirent de mal entendre: - "mais enfin on peut affréter plus d'avions, il y a encore plein de plages disponibles, et une main d'oeuvre nombreuse...". Et ils avaient raison.

Ce qu'ils ne comprenaient pas en revanche, c'est qu'il existe d'autres critères: 
- l'impact sur la culture et les paysages de l'ile, 
- la pollution directe et indirecte, visuelle et environnementale,
- le changement des mentalités, 
- l'approvisionnement en eau, 
- la pression immobilière et le rétrécissement de l'espace, 
- la disparition des plages publiques, etc.

19 ans plus tard, on en est sûr: il y a trop d'hôtels à Maurice. Beaucoup, beaucoup trop. L'impact sur la culture et l'environnement est indéniable. L'ile s'est appauvrie en terme de paysages et d'authenticité. Il ne reste que trop peu d'endroits vraiment préservés. Et les Mauriciens sont de plus en plus dépourvus de lieux tranquilles pour un cassage de pose en bonne et due forme.

2. PETITE ILE, MEGA PROJETS
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En outre, tous les nouveaux projets de développement, notamment hôteliers,  revêtent désormais une dimension nouvelle : les moyens mis en oeuvre ont changé
- d'échelle et
- de nature

POLLUTION AU BETON
- les structures sont en béton. Le sol est pollué par les gravats issus de la construction laissés sur place sous le gazon de l'hôtel. Le surplus de détritus polluant est expédié on ne sait où. Ou plutôt on sait: de plus en plus de Mauriciens recouvrent leurs terrains de ces matériaux, obtenant par exemple un terrain plat, donc constructible, à la place d'un terrain en pente. Le reste fini souvent dans les mares, notamment au nord et à l'ouest de l'ile. Ces mares ainsi bouchées deviennent également constructibles (au prix d'une énorme pollution), de la mise en danger des plages (qui en ont besoin comme filtre) et d'inondations futures. Hôtel, maisons particulières, bureaux: à Maurice tout le monde ne construit qu'en béton, sans se poser de question... Il serait temps de le faire.

POLLUTION DU LAGON
- Le type de terrain n'est plus une contrainte, on en fait ce qu'on veut. A Calodyne, Zilwa n'a pas hésité à extraire du sable du lagon afin de créer des plages artificielles. L'extraction de sable est interdite par la loi depuis 1994. Zilwa a utilisé des pompes puissantes pour aspirer le sable dans la mer puis le déverser au bord du bucolique littoral rocheux, paysage inchangé depuis la dernière glaciation il y a 5000 ans. Car le ministère de l'environnement lui a octroyé le fameux "Environmental Impact Assessment" nécessaire. Ce lieu tranquille ayant une faible profondeur d'eau était une pouponnière d'alevins... Et aujourd'hui?

Zilwa n'est qu'un exemple parmi tant, tant d'autres...


A Maurice, peu importe ce qui existe, on en fait ce qu'on veut. Forêt, plage tranquille, maison coloniale n'existent pas. Seul existe le terrain, sur lequel on construira comme bon nous semble. Le patrimoine bâti ou naturel de cette île ne compte pas. L'Euro, oui.

Alors vive l'Euro, et à mort l'île Maurice.





Calodyne, 1979: une côte tranquille de roches noires
au bord d'une pouponnière d'alevins

Exactement le même endroit, fin 2013: 
une énorme plage artificielle au bord d'un lagon stérile.

Tuesday, September 17, 2013

Ca y est! La plage publique de Balaclava, c'est fini.

Souvenir de 2006,
Photo prise sur la plage publique qui n'existe déjà plus


Il y a plusieurs années déjà, la plage publique de Balaclava a été "disproclaimed", selon la terminologie juridique mauricienne, et offerte par l'état à l'hôtel Oberoi voisin. voir cet article: La dernière plage publique de Balaclava n’est plus publique

A présent, ce dernier va commencer la construction de bâtiments neufs en béton et fermer par un mur d'enceinte ce qui fut la toute dernière minuscule plage publique de Balaclava.

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Il y a 30 ans à peine, Balaclava c'était des kilometres de plages sauvages frangées d'arbres centenaires. Aujourd'hui, plus rien n'est accessible aux Mauriciens.

Et dans les années 2000, le rivage depuis longtemps livré au béton des hôtels a aussi subi l'assaut des caterpillars et autre machinerie lourde afin de 
- détruire les rochers de basalte millénaires pour la création de plages artificielles
- créer des passages pour les "boat house" des hôtels à travers le récif corallien. 

Voir les articles suivants à ce sujet:
Carnage dans le parc marin de Balaclava. 
Hotel Intercontinental, Balaclava 
L'hôtel Grand Mauritian s'attaque à la côte de Balaclava

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Balaclava, c'est fini... Maurice, c'est presque fini!

Pour être précis - et REALISTE, vu
- la masse de projets prévus pour les toutes prochaines années,
- leur ampleur et
- leur emplacement,
il suffira de 10 ans seulement afin que la vie à Maurice devienne impossible pour qui aime les plages tranquilles, les beaux paysages, l'authenticité et le patrimoine.

Adieu mon pays!





Saturday, September 7, 2013

Trou aux Biches: avant / après

AVANT

Trou aux Biches, 1974:
Une plage déserte du bout du monde



Trou aux biches, 1968:
Marchand pistaches (mouchoir et langouti) et camarade chauffeur (paletot et casquette)



APRES

Trou aux Biches, 2013:
Sans commentaire


Appartements derrière le centre de pêche, terminés en 2013

Appartements pour touristes à côté de l'ancienne banque devenue "spa"

L'ancien campement Smith a été démoli pour faire place à ça



Hotel Trou aux Biches, dont les constructions sont séparées les unes des autres par des murs de 2,5 à 3,5 mètres de haut