Le vieux jardin du château en 2006. Il a été détruit en 2013
Ci-dessous photos avant - après
Omnicane (la holding détenant Mon Désert, Mon Trésor, Higlands, Bénarès) a fait raser le château de Plaisance. Cette maison ancienne et son énorme jardin étaient situés tout près de l'aéroport.
On oublie facilement que Plaisance est avant tout le nom d'une propriété sucrière avant d'être celui d'un aéroport. Pour la petite histoire, la grande maison coloniale de Riche en Eau se trouvait aussi à Plaisance où elle fut construite en 1870. En 1890, le père d'Edgar de Rochecouste achète la maison de la famille de Bissy, la démonte et la reconstruit à Riche en Eau. C'est la maison que nous connaissons aujourd'hui. Dans le processus, la maison qui comportait deux étages en a perdu un. Mais a gagné le plus beau jardin privé de l'ile.
Plaisance avait néanmoins conservé son "château", selon la tradition orale du sud. Omnicane, le conglomérat qui le possédait, n'a pas jugé bon de le transmettre aux générations futures. Le bâtiment principal a été démoli, le grand jardin fleuri a été détruit et transformé en parking, et un gigantesque blockhaus en béton de 5 niveaux domine désormais à des kilomètres le paysage de la région.
L'architecte est le cabinet Macbeth Architects & Designers, déjà responsable de la désastreuse rénovation du Réduit Le château du Réduit, un cher massacre. et de l'IRS Azuri qui ne mérite aucun qualificatif AZURI a tué Haute Rive.
Omnicane cherche maintenant à construire des IRS, vieux projet pour l'instant frémissant. Des centaines d'appartements et maisons en béton, des hôtels... Tout le littoral sud est concerné par les IRS, puisque celui d'Omnicane sera coincé entre l'IRS de la Cambuse (60 arpents bientôt bétonnés par le groupe Currimjee Jeewanjee), et celui de Savannah (Groupe Espitalier Noel, déjà responsable des IRS de Rivière Noire - La Balise Marina, West Island Ressort)
Pour le château de Plaisance, c'est trop tard, tandis qu'à un jet de pierre, le vieux campement du Bouchon et ses plages désertes, propriété d'Omnicane, sont toujours vierges de béton. Mais pour combien de temps?
----------------
Rappelons que la holding InterContinental Hotels Group (propriétaire de Holiday Inn) possède déjà à Maurice l'Hotel InterContiental de Balaclava qui a détruit le lagon et défiguré la côte - voir notre article, vidéo à l'appui: Hotel Intercontinental, Balaclava
Pour en savoir plus sur les IRS du Sud (Omnicane, Currimjee Jeewanjee, Espitalier Noel):
Ben dites donc, on veut être comme Singapour, du béton, du béton en masse et on essaie de compenser en allant draguer le fond de mer pour augmenter la superficie de 20% . Biodiversité ne compense pas le pognon des élites qui , eux , ont maisons dans le haut plateau et campement sur le littoral sans parler des visites dans les hôtels accueillis comme des nababs- aide toi le ciel t'aidera et le pôvre Moricien sera toujours comme au temps des colons - deux poids deux mesures
ReplyDeletePrécisions de taille :
ReplyDeleteLa proprieté Mon Repos appartenait à A & C de Bissy, Ed. Hart et G. de Courson lorsqu’elle fut annexée à Plaisance en 1873. Dans Domaines sucriers, Guy Rouillard précise : Quand la Ceylon Co. fit l’acquisition de Plaisance en 1878, la maison qui s’y trouvait fut achetée par Edgar de Rochecouste, et démolie pour être reconstruite à Riche-en-Eau où elle se trouve encore.
Auparavant, en 1837, Mon Repos (“cette grande maison coloniale” en vos termes) avait appartenu à Pierre L. Cantin (époux d’Eulalie Ollier), puis à Charles A. Cantin et Charles Dromart en 1850, et à Etienne Cantin à partir de 1863...
Il serait regrettable d’occulter de riches pans de l’Histoire de Maurice dans sa globalité intrinsèque.
Dans cet article, le terme maison coloniale fait reference à la maison reprensentee sur les photos, c'est a dire une maison en dur construite alors que Maurice était une colonie. Ces maisons et leurs jardins, ont leur valeur dans le contexte mauricien de destruction systématique et doivent être préservés
Delete