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Monday, March 26, 2012
Monday, February 13, 2012
La vente de la Rivière Noire à des acquéreurs étrangers sera chose faite en 2015
Rivière Noire: comparaison 2012/2014
D’ici quatre à cinq ans, Rivière Noire aura totalement changé de visage. Le paysage sec et rude qu’ont connu et aimé des générations de Mauriciens va totalement disparaître. Il n’y aura plus de chassé, plus de cerfs, plus d’herbe jaunie par le soleil, plus d’ambiance de campagne et de brousse. Routes, hôtels, des centaines de maisons et appartements, plusieurs parcours de golf : voila ce qu’ont décidé de faire les Mauriciens propriétaires des terrains et leurs partenaires étrangers.
Ces terres sont pourtant inconstructibles d'après le cadastre... Mais les permis de développement ont tous été accordés. Alors, derrière de hauts murs sécurisés, d'immenses enclaves pour riches étrangers sortent de terre un peu partout (voir photo).
Ces terres sont pourtant inconstructibles d'après le cadastre... Mais les permis de développement ont tous été accordés. Alors, derrière de hauts murs sécurisés, d'immenses enclaves pour riches étrangers sortent de terre un peu partout (voir photo).
Liste non-exhaustive des IRS autour du village de Rivière Noire:
- Matala: 19 hectares
- Akasha: 24,5 hectares
- Balise Marina: 15 hectares
- Domaine de l'Harmonie: 160 hectares
- Corniche Bay: 190 hectares
- Little Black River Lodge: 75 hectares
- Tamarina: 206 hectares
- Tamarina Beach Club: 4 hectares
Ci-dessus: Tamarina Beach Club
En 1600, la forêt indigène recouvrait la totalité de la superficie de Maurice et ses îles, soit 2020 km2 environ.
En 2012, elle n'occupe plus que 30 km2 environ d'un territoire extrêmement menacé par les pestes végétales et animales, et la déforestation qui se poursuit au profit des routes et des projets commerciaux, résidentiels et touristiques.
En 2012, elle n'occupe plus que 30 km2 environ d'un territoire extrêmement menacé par les pestes végétales et animales, et la déforestation qui se poursuit au profit des routes et des projets commerciaux, résidentiels et touristiques.
En 2011, un proche du gouvernement a ainsi obtenu l’autorisation de construire un téléphérique dans le tout dernier reliquat de forêt indigène de l’île Maurice. Il sera construit cette année au détriment de la forêt, tant en raison des travaux qu'à cause de la future fréquentation du site.
Voir notre article: http://mauricederrierelacartepostale.blogspot.com/2011/12/un-telepherique-va-saccager-le-paysage.html
Voir notre article: http://mauricederrierelacartepostale.blogspot.com/2011/12/un-telepherique-va-saccager-le-paysage.html
Thursday, February 9, 2012
A Maurice, la nature recule, le néo-colonialisme avance
Destruction du chassé de la Petite Rivière Noire
Le chassé de la Petite Rivière Noire disparaît,
il va être transformé en hôtel et maisons IRS
Voici (ENCORE) un "IRS" qui supplante la nature:
Le chassé de la Petite Rivière Noire disparaît. Une fois transformé en enclave « IRS », il s’appelera Little Black River Lodges. Ainsi en ont décidé les propriétaires mauriciens du terrain.
Little Black River Lodges couvrira une superficie de 75 hectares : à la place de la forêt, on va construire :
- 93 « villas »
- 1 hôtel
- 1 spa
- 1 parcours de santé
- des bâtiments sportifs.
Chaque « villa » fera entre 350 et 400 mètres carrés.
L’investissement (qui comprend les travaux d’infrastructures, eau, électricité, routes, bâtiments) se chiffre à environ 4 milliards de roupies (plus de 100 millions d’EURO) Les travaux dureront trois ans.
Les futurs acheteurs viennent d’Asie, d’Europe et d’Afrique du Sud. Pas de Maurice.
Des dizaines et des dizaines et des dizaines de méga-projets d’enclaves étrangères (IRS et RES) ont déjà été approuvés par le BOI:
http://mauricederrierelacartepostale.blogspot.com/2012/02/acceleration-du-developpement.html
http://mauricederrierelacartepostale.blogspot.com/2012/02/acceleration-du-developpement.html
Le chassé de la Petite Rivière Noire en 2009,
avant le béton et l'asphalte.
CHASSE
A Maurice, les chasses sont appelées « chassés ». Il s’agit de vastes espaces naturels théoriquement inconstructibles couvrant souvent des centaines d’hectares de bois et savanes, de montagnes et de vallées. Les cerfs et les cochons-marrons, les oiseaux et les chauves souris, les macques et les reptiles indigènes y côtoient le chasseur. Deux mois par an seulement, en hiver, ce dernier vient limiter les hordes de cerfs de java. Les règles régissant la chasse sont strictes, l’age du gibier est contrôlé et il existe un quota à respecter. Le reste de l’année, les chasses forment les paisibles poumons verts de Maurice. Mais pour combien de temps ?
A Maurice, les chasses sont appelées « chassés ». Il s’agit de vastes espaces naturels théoriquement inconstructibles couvrant souvent des centaines d’hectares de bois et savanes, de montagnes et de vallées. Les cerfs et les cochons-marrons, les oiseaux et les chauves souris, les macques et les reptiles indigènes y côtoient le chasseur. Deux mois par an seulement, en hiver, ce dernier vient limiter les hordes de cerfs de java. Les règles régissant la chasse sont strictes, l’age du gibier est contrôlé et il existe un quota à respecter. Le reste de l’année, les chasses forment les paisibles poumons verts de Maurice. Mais pour combien de temps ?
IRS
Depuis la loi de 2006 autorisant la construction d’hôtels, maisons et appartements pour non-mauriciens, sur n’importe quel type de terrain et n’importe ou sur l’île, le vert recule vitesse grand V. De hauts murs se multiplient qui cachent du regard ces enclos pour riches étrangers. A un rythme inconnu avant 2006, l’état mauricien, à travers le Board of Investment (BOI), autorise tout et n’importe quoi. Les terrains agricoles, les pâtures et les forêts se changent en "IRS" en un claquement de doigt : c’était une plage publique, un champ de canne a sucre, une chasse? Ca devient une enclave pour ultra-riche en terre mauricienne.
Depuis la loi de 2006 autorisant la construction d’hôtels, maisons et appartements pour non-mauriciens, sur n’importe quel type de terrain et n’importe ou sur l’île, le vert recule vitesse grand V. De hauts murs se multiplient qui cachent du regard ces enclos pour riches étrangers. A un rythme inconnu avant 2006, l’état mauricien, à travers le Board of Investment (BOI), autorise tout et n’importe quoi. Les terrains agricoles, les pâtures et les forêts se changent en "IRS" en un claquement de doigt : c’était une plage publique, un champ de canne a sucre, une chasse? Ca devient une enclave pour ultra-riche en terre mauricienne.
NEO-COLONIALISME
Adieu forêts, savanes : bienvenue a IRS Land. Ou comment, quarante ans après son indépendance, l’île Maurice est colonisée à nouveau par une armée de maisons, appartements, centres commerciaux et hôtels en béton en lieu et place de nos plages et forêts. Les riches étrangers achètent, et le cœur de Maurice ne bat plus comme avant.
Adieu forêts, savanes : bienvenue a IRS Land. Ou comment, quarante ans après son indépendance, l’île Maurice est colonisée à nouveau par une armée de maisons, appartements, centres commerciaux et hôtels en béton en lieu et place de nos plages et forêts. Les riches étrangers achètent, et le cœur de Maurice ne bat plus comme avant.
Le chassé de la Petite Rivière Noire en 2009
2012. C’est la curée. Propriétaires et promoteurs sont sur les rangs. Il faut développer, tout développer, construire, vite, maintenant, ériger des murailles, dévier des routes, bétonner les plages, vendre surtout, vendre toujours plus aux étrangers qui, inconscients de ce manège anti-mauricien, pensent avoir trouvé dans notre île leur paradis rêvé.
Mais le paradis n’existe pas. Plus à Maurice en tous cas.
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