A Maurice, il n'existe pas de forêts, pas de champs, pas de jardins: il n'y a que du terrain à bâtir. Les permis requis pour "developper" ces terrains à bâtir, autrement dit pour détruire ces forêts, ces champs, ces jardins, sont systématiquement octroyés par l'administration mauricienne.
Donc peu importe que Mont Choisy soit une terre agricole acquise jadis au faible prix d'une terre agricole. Peu importe qu'une forêt centenaire occupe les terres faisant face à la plage. Peu importe que la propriété sucrière forme un ensemble rarissime regroupant une maison traditionnelle, des cheminées anciennes, des bâtiments en pierre et des jardins au bout de longues allées.
Rien ne compte que la loi de 2006, autorisant les propriétaires mauriciens à vendre leur terre aux étrangers pour des millions d'Euros, et que les propriétaires de ces terres en profitent sans avoir à payer de droit de conversion, sans se soucier de respecter l'histoire des lieux, et quitte à détruire les paysages de cette île.
Les bois sont en train d'être rasés près de la plage de Mont Choisy, tandis que plus loin les champs sont retournés, fouillés, transformés afin de devenir un golf. Voilà l'avenir de ce pays: des paysages métamorphosés au bénéfice de quelques étrangers, afin qu'une poignée de Mauriciens empochent beaucoup d'Euros... Drôle de logique.
...ET CE MEME LIEU, TEL QU'IL ETAIT JUSQU'AU MOIS DERNIER
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