Monday, March 25, 2013

Une portion de la plage publique de Mon Choisy privatisée dès aujourd'hui

La "nouvelle" Route Cotiere de Mon Choisy 
qui remplace une partie de l'ancienne

Encore une plage publique qui est de moins en moins publique. Apres Bel Ombre, St Felix, Trou aux Biches, le phénomène des "déviations de routes côtières" a fait une nouvelle victime: la plage la plus fréquentée de l'ile, Mon Choisy.

POURQUOI?

Parce qu'un hôtel bon marché, le "Tarissa - Lookea", longère en béton d'une centaine de mètres sur quatre niveaux, ne voulait plus être séparée de la plage dont elle était coupée par la route côtière de Mon Choisy.

Le propriétaire, "proche du pouvoir" comme on dit à Maurice, a obtenu gain de cause.

COMMENT? 

En construisant une route parallèle qui contourne l'hotel. Pour ce faire, une cinquantaine de flamboyants centenaires ont été abattu à la tronçonneuse. (delonix regia, le plus bel arbre sub-tropical). Voir: Le baobab du musée, c'est fini et Sur un air de flamboyant

Et, bien sûr, cette nouvelle route mal conçue passe au ras des premiers immeubles déjà construits, sans norme architecturale, sur trois niveaux, et en béton. Impossible de planter quoi que ce soir le long de l'asphalte. Où sont les arbres et les plantes ornementales de chaque coté de cette nouvelle route qui pourraient atténuer cette aberration? Dans nos rêves les plus fous.

MAIS AUSSI:

Mon Choisy, ou comment transformer en quelques mois une forêt en ville: Une nouvelle ville plus grande que Monaco à l'empl.... Petite consolation, la plage ne sera pas creusée afin de créer une marina (de l'autre côté de la route, et enjambée par un pont géant) comme le prévoyait le plan initial...

Une page Facebook entend protester contre ce nouvel outrage contre Maurice: "likez-la", "sharez-la"! Le lien: Touche Pas à Mon Choisy



Une palissade cache les travaux entrepris par l'hôtel 
dans le terrain voisin de la plage publique
récemment acheté par ce dernier 

Derriere la palissade

Et juste à coté, la portion de plage publique convoitée par l'hôtel. 
Deja, sur ce bout de plage PUBLIQUE, un filet cache... la convoitise de l'hôtel voisin. 

L'hotel Tarissa-Lookea, l'avenir de l'hotellerie mauricienne

"Immeubles" sans norme et sans style le long de la "nouvelle route côtière". 
Le goudron frôle les bâtiments, impossible de planter des arbres pour les cacher. 
Mais c'est vrai: si on a abattu une cinquantaine de flamboyants centenaires pour construire la route, 
ce n'était pas pour s'embêter à en planter d'autres par la suite.

Friday, March 22, 2013

Une nouvelle ville plus grande que Monaco à l'emplacement de la dernière forêt de Grand Baie

 
 AVANT: VRAI VERT

APRES: FAUX VERT

Sur une superficie plus grande que Monaco, on va construire, construire, et encore construire.

QUOI?

- Un golf: encore un!
- Des "viLLLas": beaucoup.
- Des appartements: énormément.
- Et un hôtel, bien sur. On en manquait.
Le tout en béton, dans un style international loin des codes mauriciens de l'architecture, avec les mêmes meubles en plastique "tendance" interchangeables partout dans le monde

OÙ?

- A Mont Choisy, juste en face de la plage. Et sur plus de 2 KILOMETRES de long.
- A la place d'une foret centenaire, la dernière du littoral nord de l'ile Maurice.
- Dans le cadre tranquille et préservé d'une propriété agricole du XIXe siècle.

POUR QUI?

Pour des non-mauriciens.
Seuls des étrangers vont acheter ces logements.
La seule raison d'être de ce "développement" est le profit.
Pas le respect de Maurice.
Le terrain, théoriquement inconstructible, sera sacrifié à l'autel du béton et de l'argent.


Comme d'habitude depuis la création des IRS en 2006:
Qu'importe qu'un terrain soit agricole, forestier, côtier: il ne le restera pas, on y construira.
Qu'importe si il n'y a pas de plage mais de la mangrove: on l'arrache et construit une plage artificielle.
Qu'importe si les paysages mauriciens séculaires disparaissent les uns apres les autres: les comptes en banques de quelques uns et l'aveuglement de tous valent plus que ces considérations surannées.

A Maurice, il n'y a pas de forêt, pas de plage, pas de champs: il y a des "projets".
A Maurice, tout ce qui est vert et naturel devient bétonné, puis aménagé par des paysagistes afin de transformer pour toujours cette ile qui doit désormais répondre aux critères internationaux de ce que doit être une ile tropicale.

En attendant, Maurice n'est plus Maurice.